Publié le 7 décembre 2022 | Pôle Communications BIA-ANN et Agenceafrique.com
Une attaque du M23 (“mouvement du 23 mars”, également appelé M23), le 29 novembre dernier avait fait, selon les autorités locales, 50 morts. Or, le lundi 5 décembre 2022, le ministre congolais Julien Paluku, porte-parole du Gouvernement, a annoncé que le bilan s’élevait en fait à 272 personnes. Le massacre a eu lieu à Kishishe, ville située dans le territoire de Rutshuru, au cœur de la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Cette attaque contre la population comprend aussi l’homicide d’une dizaine d’enfants et d’autres personnes “qui étaient dans une église adventiste”. Selon le ministre Julien Paluku, un hôpital a également été ciblé par cette attaque.
L’Agence “Afrique” a publié une partie d’un communiqué du M23 affirmant que le groupe rejetait toute responsabilité de cette tuerie : “…le M23 n’a jamais pris pour cible les populations qu’il protège ”.
Le “mouvement du 23 mars”, ou M23, est un groupe formé par des déserteurs après la guerre du Kivu. Il est composé d’ex-rebelles du CNDP réintégrés dans l’armée congolaise à la suite d’un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec Kinshasa. Ils se sont ensuite mutinés en avril 2012 (voir l’article de l’OHCHR). Leur nom provient des accords du 23 mars 2009, car les membres considèrent que le gouvernement congolais n’a pas respecté les modalités de celui-ci. Le M23 est accusé de nombreuses violences contre les populations civiles, par des ONG (Human Rights Watch), par la Cour pénale internationale et par le gouvernement américain.